Depuis 1929Plus de 90 ans...
La JEC un mouvement d’action catholique ?
La JEC se reconnaît encore aujourd’hui dans la démarche de l’Action catholique, c’est son origine et l’on voit combien cette appartenance reste fructueuse
Origines
L’origine de la JEC est liée à la rencontre de différents jeunes lycéens et étudiants dont Louis Chaudron et Paul Vignaux tous deux déjà cadres de l’Action Catholique de la Jeunesse Française (ACJF) qui souhaitaient échanger avec les jeunes qu’ils côtoyaient et qui ne sont pas des ouvriers mais des lycéens et des étudiants. En mai 1929, le jour de la fête de Jeanne d’Arc, ces premiers jécistes reçurent des jocistes leurs insignes, semblables à celui de la JOC mais de couleur bleue. Louis Chaudron et son ami Paul rédigeaient la même année la toute première brochure intitulée : La JEC, esquisse d’un programme général. Le mouvement se lançait ainsi avec un idéal.
Il s’agissait, et il s’agit toujours d’être présent en tant que chrétien dans son milieu et auprès de ses pairs pour bâtir ici et maintenant le Royaume de Dieu, celui de la libération des petits et des opprimés. C’est dans cette perspective qu’on peut même lire dans les tous premiers programmes de la JEC : « Faire pénétrer dans toute l’adolescence des écoles un esprit vraiment nouveau […] où la charité transformera toutes les choses humaine ».
La JEC est un mouvement, par définition et le fait d’être composée de jeunes fait que l’on ne peut pas y rester statique : Ici ça bouge !
Survol historique
Depuis sa naissance, en 1929, la JEC a diffusé de nouvelles pédagogies et mené des projets dans les cadres traditionnels de l’enseignement secondaire et universitaire. La JEC a suscité, par son action au sein de ces milieux, lieu privilégié de la construction humaine bien des conversions qui ont rejailli sur la société, qui sont les lieux privilégiés de la construction humaine et de la société. Très tôt le mouvement s’est basé sur une démarche simple : la pédagogie du Voir-Juger-Agir (VJA). Le VJA permet de mettre en place une démarche de Révision De Vie (RDV) qui permet aux jeunes d’incarner l’Évangile dans sa réalité humaine et sociétale. La méthodologie et la pédagogie de la JEC incitent les jeunes à être des “levains dans la pâte” que constitue la société. La JEC a ainsi contribué à façonner bien des femmes et des hommes.
Du tâtonnement à la maturité de son existence, la JEC s’est engagée sur bien des terrains. Elle a mené des combats et remporté des victoires, des échecs aussi. Mais, face aux turbulences, aux épisodes douloureux, elle n’a pas abandonné. Chancelée, parfois chancelante, elle a tenu bon face aux grands défis de l’histoire comme en témoigne son engagement remarquable et remarqué dans sa lutte dans la sensibilisation face à l’idéologie nazie ayant même conduit des jécistes au sacrifice ultime de leur vie. Nourrie des idées pacifistes et croyant à l’autodétermination des peuples, elle a manifesté sa position vis-à-vis de la guerre d’Algérie. Elle a su tenir sa place d’éveil et d’accompagnement des jeunes dans les turbulences du mouvement de Mai 68. Ces phases ont entraîné une effervescence de la JEC en tant qu’association. Les jeunes membres portaient une analyse de la société qui pouvait heurter certaines sensibilités de la hiérarchie de l’Eglise. Au long des années, contre vents et marées, la JEC a continué et contribué à donner la parole aux jeunes, à les placer au cœur des réflexions et des préoccupations de la société. Tout cela, dira-t-on, est du passé et appartient aux manuels de l’histoire du mouvement. Peut-être, mais voilà une histoire dont il est nécessaire de faire mémoire pour savoir d’où l’on vient afin de mieux déployer l’avenir. Il s’agit de puiser dans le passé un nouveau dynamisme.
Zoom sur...
Louis Chaudron, étudiant, premier secrétaire général du mouvement, et Paul Vignaux, jeune agrégé de philosophie. Ils se rencontrent à Paris en 1929 et fondent la JEC. Ils fédèrent en un seul mouvement les groupes locaux avec lesquels ils étaient en relation (Besançon, Bordeaux, Lyon, Paris) De leur collaboration nait Esquisse d’un programme, brochure jéciste, publiée dans sa première édition en juillet 1929.
En 1930, L’Appel organe mensuel de la JEC est lancé.